mardi 20 juillet 2010

30 jours de nuit

30 jours plus tard.

Titre original : 30 Days of Night
Réalisé par : David Slade (2008)
Ecrit par : Steve Niles, Stuart Beattie, Brian Nelson
Avec : Josh Hartnett, Melissa George, Danny Huston
Durée : 105 min
D'après le comic-book de Steve Miles & Ben Templesmith

Chaque année, dans un petit village d'Alaska, le soleil disparaît pendant trente jours. Bien que les habitants y soient habitués, cette fois-ci, d'étranges créatures les attaquent et les mettent en morceaux. Il va falloir survivre trente longues nuits.






On entend pas mal parler de David Slade ces derniers temps, pour un certain film de vampires à succès. Non, il ne s'agit pas de 30 jours de nuit, mais de Twilight 3. Qui eut cru que le réalisateur de cette série B portée sur le gore se retrouverait à la tête des aventures baveuses d'Edward et Bella ? Qui eut cru que le viking délaisserait sa bonne vieille hache pour un gobelet de sirop de grenadine ? Ne nous attardons pas sur les motivations forcément obscures de David Slade puisque, vous l'aurez remarqué, Twilight, dans cet article, on s'en fout (hors de cet article aussi d'ailleurs).

Mais tout de même, les deux films ont en commun de traiter des mêmes créatures fantastiques, c'est-à-dire nos vieux copains les vampires. La comparaison s'arrête là : les deux films n'ont rien à voir entre eux, si ce n'est leur piètre qualité (bon, n'exagérons pas, 30 jours de nuit s'en sort beaucoup mieux que son cadet). A noter que, comme vous l'avez peut-être remarqué vous aussi, le mythe du vampire dévie progressivement de sa conception noble et classique, dans un souci toujours plus impératif d'innovation. Et oui, ils sont loin les Lestat et autres Dracula, désormais, à chaque nouveau film sur le sujet, nos amis à grandes dents sont affublés d'une nouvelle caractéristique (sensibles à l'argent, mode Life in technicolor sous le soleil, que sais-je encore). En l'occurrence, les vampires de 30 jours de nuit ont ceci de particulier qu'ils ont un comportement de prédateur irréfléchi (en gros, ils veulent bouffer, point barre) et, en conséquence, se déplacent en meute.

Le problème, c'est qu'à force de vouloir innover, les vampires n'ont plus grand chose de vampirique. Exit le charme vénéneux des créatures de la nuit et tout ce que cela sous-entendait, il y a quelque chose de tragique dans ces mutations à répétition : les vampires de 30 jours de nuit rappellent furieusement les zombies de 28 jours plus tard. Du reste, la conception du film est assez classique : lente montée de l'angoisse, élimination progressive des différents personnages... Le scénario a quelque chose de téléphoné, les personnages de réchauffé. On retiendra de beaux plans en extérieur et une histoire qui évite les pièges les plus grossiers du survival-horror (tels que des personnages déraisonnablement stupides). Une série B relativement distrayante, ce qui est tout ce qu'on lui demande.


Sentence : 2,5/5

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