samedi 8 mai 2010

Defendor

Pas tueur né, juste benêt.

Ecrit & réalisé par : Peter Stebbings
Avec : Woody Harrelson, Kat Dennings, Elias Koteas
Durée : 101 min

Arthur Poppington est un simple d'esprit convaincu d'être un super-héros. La nuit (et parfois le jour...) il devient Defendor et combat le crime, avec plus ou moins d'efficacité. Son but : traquer et dénicher un Némésis qu'il s'est inventé, Captain Industry.






Sorti dans une salle à Los Angeles, directement en DVD partout ailleurs, c'est finalement une bonne chose que Defendor se soit fait discret, tant il aurait souffert de la comparaison avec Kick-Ass. Le principe du film rappelle furieusement le comic-book de Mark Millar : un homme simple (en l'occurrence carrément simplet), sans pouvoir, se met en tête de combattre le crime.

L'idée, plutôt séduisante, montre toutefois très vite ses limites, et sombre dans la facilité. Car oui, c'est facile de faire rire avec un simplet qui joue aux super-héros. C'est facile de s'attacher à un benêt honnête et généreux. C'est facile d'écrire l'histoire de Defendor.

Il y a deux choses à savoir sur les super-héros :
-Ils sont à la mode. Ca, Peter Stebbings l'a compris. Nous aussi d'ailleurs.
-Il faut renouveler le genre. Ca, Peter Stebbings pensait l'avoir compris, mais en réalité, il ne trompe personne.
Car il ne suffit pas de sortir un Forrest Gump justicier pour faire un film original. L'écriture des personnages est grossière et déjà vue mille fois : Arthur Poppington a été élevé par son grand-père (pas de figure parentale solide = un personnage qui ne grandit pas), et la jeune prostituée qui devient son amie (son amante ?) est une jeune fille paumée qui entretient une relation conflictuelle avec son père et trouve du réconfort auprès d'Arthur, le seul à faire preuve de gentillesse à son égard. Gnan-gnan-gnan.

En fait, Defendor s'essouffle avant même d'être parti : les gags ne se renouvellent pas, le protagoniste est très limité (dans tous les sens du terme), les enjeux sont inexistants et les situations prévisibles. Le film de Peter Stebbings est une bouillie moralisatrice. Et de la bouillie super-héroïque, c'est toujours de la bouillie.


Sentence : 1,5/5

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